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Le système éducatif suédois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Image tirée de : Bedition Magazine

 

 

L’éducation est au cœur du système social suédois. Le modèle suédois repose sur l’idée que les citoyens doivent avoir accès à un enseignement gratuit et de qualité indépendamment de leur revenu (Plumelle, 2005). Le système éducatif québécois s’appuie sur des idées similaires. Ce sont des valeurs humanistes « d’égalité, de solidarité, de justice sociale et de coopération qui ont inspiré la démocratisation du système québécois » (Réseau de l’éducation, 2008).

 

Le système éducatif suédois offre la gratuité scolaire et ce, de la maternelle jusqu’à la fin des études supérieurs (Plumelle, 2005). En effet, la loi scolaire suédoise soutient, tel que mentionné précédemment, que les étudiants ont droit à un accès égal à l’éducation peu importe le sexe, la situation sociale ou la situation économique. L’enseignement est financé à 70 % par les impôts municipaux. Le reste de la facture est acquitté par les redevances, les loyers et les dotations de l’État (Institut Suédois, 2012). La Suède investit environ 6,3 % de son PIB dans l’éducation. Cette moyenne est supérieure à celle des autres pays de l’OCDE (Institut Suédois, 2012). Ces investissements ne sont pas vains puisque la Suède se classe en excellente position au sein des enquêtes internationales concernant les compétences de ses élèves. Au Québec, avec la démocratisation de l’éducation, la gratuité des études fût instaurée pour le primaire, le secondaire et le collégial. En sus, un système d’aide financière a été établit pour les étudiants des collèges et des universités (Réseau de l’éducation, 2008). Ce système d’aide est toutefois moins flexible que le système de prêt suédois. En effet, en Suède, les étudiants ont un système de prêt universel, indépendant du revenu des parents, servant à payer les frais de subsistance (Dion-viens, 2013).

 

Le fonctionnement du système éducatif suédois diffère en parti du système québécois. En Suède, la maternelle, accessible aux enfants de 1 à 5 ans, est facultative. Ensuite, à six ans, les enfants ont l’opportunité de faire leur entrée en classe préscolaire. L’école devient obligatoire à l’âge de 7 ans et les élèves doivent franchir trois étapes obligatoires. Il s’agit du cours élémentaire, du cours moyen et du cours supérieur. Les trois cours sont d’une durée de trois ans chacun (Institut Suédois, 2012). Au Québec, suite à la grande réforme démocratique de l’éducation, la fréquentation scolaire est devenu obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans. Bien que le fonctionnement des deux systèmes diffère, le nombre d’années scolaires obligatoires au Québec et en Suède est similaire.

 

L’État suédois soutient la création de friskols, écoles privées entièrement gratuites. Par cette privatisation de l’éducation, l’État souhaite offrir une plus grande liberté aux étudiants dans le choix de leur établissement scolaire. Toutefois, certains croient que les établissements scolaires ne devraient pas être gérés à des buts lucratifs (Institut Suédois, 2012). De plus, certains affirment que les friskols coûtent cher à l’État. En effet, le gouvernement finance l’éducation de chaque élève fréquentant ces écoles par le biais de « chèques d’éducation » remis aux écoles (Ayoub, 2014). Pour sa part, l’État québécois réalisa une grande réforme de l’éducation dans le but d’assurer, comme c’est le cas en Suède, l’égalité des chances pour chacun de s’instruire. Or, le système québécois se laissa « entraîner sur la pente dangereuse de la marchandisation et de la privatisation » (Réseau de l’éducation, 2008). En effet, l’importance accordée aux entreprises privées se fait ressentir au cœur même des institutions scolaires. On assiste au remplacement du principe d’égalité par celui de l’élitisme. Tout comme en Suède, les écoles privées sont financées par des subventions gouvernementales. Toutefois, la principale différence entre les écoles privées suédoises et québécoises est que le gouvernement québécois n’assume qu’une partie des frais d’éducation des étudiants fréquentant ces écoles (Réseau de l’éducation, 2008). Les écoles privées sont donc souvent trop coûteuses pour les plus démunis, ce qui crée une « ségrégation scolaire» au sein de la société (Réseau de l’éducation, 2008).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Reportage sur l'école suédoise

Vidéo tiré de : Youtube

 

 

L’université est gratuite en Suède. En fait, les études universitaires sont financées en grande partie par des crédits publics et des subventions gouvernementales (Institut Suédois, 2012). Le système éducatif québécois ne permet pas cette égalité d’accès aux études supérieures. En effet, peu nombreux sont les jeunes issus de milieux sociaux modestes qui font des études universitaires. En 2001, seulement 35 % des 18-34 ans ayant des parents dont le revenu frôlait le seuil de la pauvreté étaient inscrits au Cégep et 18 % étaient inscrits à l’université. À l’opposé, 50 % des étudiants dont les parents gagnaient au-delà de 100 000 $ étaient inscrits au Cégep et 37 % étaient inscrits à l’université (Réseau de l’éducation, 2008). Pour de nombreux Québécois, le modèle suédois fait rêver. Toutefois, il est impératif de comprendre les différences entourant les deux systèmes éducatifs afin de mieux saisir les enjeux reliés à la question de gratuité scolaire (Dion-Viens, 2013). Outre les différences énumérées précédemment, le salaire des professeurs suédois est moins élevé que le salaire des professeurs québécois. En sus, les professeurs en Suède ne sont pas dispensés pour la recherche et doivent plutôt obtenir des bourses. De plus, malgré ce contexte de gratuité, les Suédois ne fréquentent pas plus les universités que les Québécois. Ceci s'explique par le fait que, au Québec, un diplômé universitaire gagne jusqu’à 40 % plus qu’un diplômé de niveau secondaire. Or, en Suède, les écarts de salaires sont beaucoup moins importants entre les diplômés de niveaux secondaires et universitaires. Beaucoup d’entre eux optent donc pour des formations professionnelles ou techniques. Certains chercheurs affirment que si les Québécois veulent la gratuité scolaire comme en Suède, ils doivent être prêts à adopter le modèle suédois dans sont intégralité. Il n’est pas possible de seulement choisir la gratuité (Dion-Viens, 2013).

 

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Université Kungliga Tekniska högskolan à Stockholm, considérée prestigieuse en Suède

Image tirée de : PDDG

 

 

La qualité de l’enseignement en Suède a été extrêmement débattue dans les dernières décennies. En 2011, on créa la loi suédoise qui régit certains principes fondamentaux du système éducatif suédois. Celle-ci vise entre autre « les connaissances, la liberté de choix, la sécurité et la tranquillité. » (Institut Suédois, 2012). De plus, le gouvernement suédois affirma que « l’enseignement supérieur suédois doit être compétitif par sa qualité et ses bonnes conditions d’études, et non simplement par la gratuité » (Institut Suédois, 2013)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Site officiel de la Suède - volet éducation (en anglais) 

 

Enseignement scolaire 

 

Gratuité scolaire : le rêve suédois 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plumelle, Bernadette. L’éducation en Suède. « Revue internationale d’éducation de Sèvres », septembre 2005, [http://ries.revues.org/1316] (16 juin 2015)

 

Dion-Viens, Daphnée. Gratuité scolaire : le rêve suédois. LeSoleil, février 2013, [http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201302/22/01-4624667-gratuite-scolaire-le-reve-suedois.php] (16 juin 2015)

 

Institut Suédois, «Enseignement scolaire : apprendre pour la vie», aout 2012, [https://sweden.se/other-languages/french/Enseignement-scolaire-high-res.pdf] (16 juin 2015)

 

Institut Suédois, «Enseignement supérieur et recherche : la Suède mise sur l’intelligence», juin 2013, [https://sweden.se/other-languages/french/Enseignement-superieur-high-res2.pdf] (16 juin 2015)

N. Ayoub, «L’échec de la privatisation de écoles en Suède», septembre 2014. URL: http://info.arte.tv/fr/lechec-de-la-privatisation-des-ecoles-en-suede. consulté le 31 mai 2015

     

Réseau de l’éducation, «Faire de l’éducation publique la priorité nationale du Québec», novembre 2008, [http://www.fneeq.qc.ca/fr/documents/xducation-manifeste_S.pdf] (16 juin 2015).

 

LIENS INTÉRESSANTS

 

bibliographie

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